Une nouvelle coopération
Un développement maîtrisé
Equitabilité
Durabilité
S’il est nécessaire que les pays occidentaux accompagnent les pays émergeants dans leurs développements, il ne faut pas oublier que ces pays sont avant tout les décideurs de leurs croissances et de la valorisation de leurs richesses propres. Nous devons accompagner les pays dans leurs destinées sans être directif. Le bénéfice retiré par les pays investisseurs est alors de deux ordres. L’une est de conquérir une position dominante auprès des populations. L’autre est de permettre un meilleur équilibre du monde dans le cas de relations normalisées et égalitaire.
Les politiques d’exploitation menées par certaines grandes firmes internationale sur le sol africain peuvent être particulièrement inadmissibles. Les accords pris avec les états ne traduisent pas une volonté de développement. En effet si une compagnie se permet d’établir elle-même le tarif d’acquisition de ses matières premières au détriment de la valeur réelle sur le marché international. Nous ne pouvons qu’apparaître comme étant « d’abominable » colonisateur exploitant les richesses des autres. De plus le faible cas que ces firmes font du respect de l’environnement traduit également le peu d’intérêt qu’elles portent aux populations. Certaines compagnies ne font pas cas non plus du recrutement de personnelle local dans leurs exploitations. S’ils emplois des locaux c’est bien souvent à des tarifs et des conditions sociales dégradées.
Ne serait-il pas grand temps de mettre un peu de moralité dans ces situations ?
A l’heure où l’occident parle de problème de réchauffement climatique d’émission de CO2 dans l’atmosphère, est-il moral de se permettre d’acheter des droits à polluer en exploitant dans des conditions qui seraient inacceptables dans nos pays ? Partout nous entendons parler de développement durable est-il acceptable que nos pays ne considère pas la valeur travail aux mêmes conditions que dans nos pays dits riches ? Les questions de productivités se posent mais il est possible de pouvoir y palier aisément en évitant de faire les mêmes erreurs que nous avons déjà faites. Le discours que nous entendons de la part de certain pays émergeants c’est de réclamer un droit à polluer au prétexte que les technologies qu’ils ont à leur disposition ne peuvent qu’être polluantes. De ce fait ce serait reproduire les erreurs du développement que nous avons déjà faites. Il nous faut soutenir le développement des pays émergeants en évitant l’augmentation du taux de CO2 et autres polluants. Il nous faut alors favoriser les échanges de technologies écologiques et économiquement viables. Il n’ s’agit donc pas d’exporter nos anciens moyens de production mais bien d’exporter nos moyens modernes. Il faut alors développer la formation professionnelle l’éducation avec les moyens actuels. Il faut favoriser les échanges entre les centres de formation, entre les unités d’éducation etc. …
Le développement des pays se traduit forcément par une augmentation en besoin énergétique. Doit-on laisser les pays émergeants consommer les énergies fossiles ou le bois pour produire de l’énergie ? C’est augmenter la production de CO2 et limiter la capacité d’absorption de celui-ci. Il faut faire le pari des énergies renouvelables l’éolien, le solaire, l’hydraulique. Bien souvent les pays émergeants se situent dans des zones géographiques où il est avantageux de promouvoir l’énergie renouvelable à l’énergie fossile. Il faut également pousser les investisseurs occidentaux à non pas compenser le coût carbone à tant pour tant mais ils doivent être le moteur de l’inversement des tendances. Il faut alors inciter les entreprises à replanter plus qu’ils ne détruisent. Ce n’est pas une politique de conservation du patrimoine forestier qu’il faut mettre en place il faut l’augmenter. Ainsi cela permettra d’agir dans le bon sens non seulement pour les pays émergeants mais également pour nous tous. L’investisseur et l’entreprise doit faire preuve de responsabilité et de civisme citoyens. Il est possible dans une politique volontariste de permettre par un réinvestissement positif permettant de diminuer les rejets de CO2 par exemple de favoriser le développement d’autres industries. Cependant il faut savoir répartir la rentabilité des réinvestissements. Si le palmier à huile est d’une rentabilité rapide il ne permet cependant pas d’investir pour l’avenir il est donc utile de se dire que nous investissons à court moyen et long terme. Tout investisseur se doit d’avoir cette logique environnementale.
Il n’y a pas si longtemps nous avons tous vu à la télévision dans les informations une grande firme se venter de pouvoir produire de l’eau d’une qualité exceptionnelle pour pouvoir valoriser une matière première. Nous voyions alors la présidente de se grand groupe boire un verre de cette eau merveilleuse potable et de bon goût. Mais quid de son usage ? Il semble que l’eau produite ne serve qu’uniquement pour la production. Existe-t-il la mise en place d’un réseau d’adduction de l’eau potable pour une population qui souffre d’un manque d’eau potable ? Visiblement non. Où se trouve alors le rôle citoyen de l’entreprise ? Apporter de l’eau potable, évacuer et retraiter les eaux usées sont les premiers moyens de lutte contre les affections les plus destructives pour la population.
La grande question que nous devons nous poser est : « Qu’attendons-nous des investissements dans les pays émergeants ? » S’il s’agit de produire moins cher en vue d’être compétitif c’est effectivement une solution mais doit-on pour autant négliger que si nous nous « invitons » dans ces pays c’est également pour vivre avec nos employés et non nos exploités. Pour obtenir une production de bonne qualité il faut que les personnels des entreprises se sentent bien que ce soit dans les conditions de travail mais également dans les conditions de vie. Ainsi nous pouvons imaginer un nouveau mode de coopération où les personnes retrouvent leurs comptes. Il s’agirait de créer des entreprises ou des activités en intégrant le salarié dans la vie de l’entreprise et dans les prises de décisions mais également dans le partage des dividendes. Cependant il ne faut pas faire l’économie d’un salaire correcte c’est-à-dire qui permette aux salariés de pouvoir prendre en charge sa famille dans les conditions satisfaisantes. Cela permet toute fois de faire des économies dans la charge salariale. Il nous faut également arriver dans le pays avec les technologies permettant une productivité optimum. Il nous faut également mettre en place des dispositifs d’assurance sociale maladie retraite surtout dans les pays où ces systèmes n’existent pas.
L’entreprise arrivant dans un pays émergeant se doit être une entreprise civique soucieuse des l’environnement dans lequel elle s’insère. Ainsi elle se doit de compenser les émissions carbones veiller non seulement à replanter pour compenser mais également planter pour développer ainsi si l’on prend le principe de compensation courant, pour un arbre détruit nous replantons un arbre, il serait bon de replanter pour chaque arbre abattu trois arbres dont un à rendement rapide, un a rentabilité à moyen terme et un à long terme. Il est également nécessaire de respecter les restrictions territoriales liées aux coutumes, traditions et religions. L’entreprise se doit être également une source de développement local. Ainsi elle doit consacrer une partie de ses dividendes à la mise en place de projet d’amélioration des conditions de vie par exemple en étant le moteur de la fiabilisation de la conduite de l’énergie de favoriser l’énergie renouvelable, en étant agent de santé publique en favorisant l’adduction et la gestion des eaux. Il est à noter que certains pays sont tout à fait réceptifs à ce genre de conduite et qui peuvent très bien contrebalancer la fiscalité locale par l’apport de développement public.
Agir selon ces principes permet à l’entreprise de se garantir une certaine sécurité interne mais également externe. L’entreprise devient également le porteur d’une nouvelle image de la coopération plus juste permettant aux populations et aux pays de se développer sereinement. Elle devient alors le porteur d’une nouvelle politique extérieure des pays riches.